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La culture attelée : un atout majeur pour les producteurs de la CIDT

L’utilisation des bœufs dans les travaux champêtres prend de plus en plus de l’ampleur dans la zone CIDT. Dans toutes les zones et secteurs, les producteurs émettent le souhait de posséder ne serait-ce qu’une paire de bœufs.

Pourquoi autant d’engouement pour cette méthode de culture ?

Plus de deux tiers (2/3) de la production cotonnière dans la Zone CIDT est le fait de producteurs qui travaillent à la culture attelée. 

Une paire de bœufs, de 250 kg chacun, a une capacité de l’ordre de 7 CV et permet d’emblaver facilement une surface totale de 7 ha et d’avoir entre 10 à 15 tonnes de coton graine.

Avec cette forme de mécanisation, le producteur utilise moins de main d’œuvre (au maximum deux (02) personnes) pour réaliser tous les travaux champêtres à l’exception de la récolte qui se fait manuellement.

Lorsque les bœufs sont bien dressés, l’on a besoin que d’une seule personne pour diriger les animaux à l’aide de la conduite à la voix. Il est donc clair que la culture attelée permet :

  1. de diminuer la pénibilité du travail ;
  2. d’avoir un gain de temps ;
  3. d’éviter l’utilisation d’une main d’œuvre importante ;
  4. d’augmenter la surface emblavée;
  5. d’augmenter la production ;
  6. de mieux gérer les conséquences du réchauffement climatique avec leur corollaire de rareté ou d’une irrégularité des pluies.

En effet, les chiffres nous démontrent que sur 30.588 planteurs encadrés au cours de la campagne 2020/2021, 12.015 étaient à la culture attelée, 18.565 en culture manuelle et 09 en motorisation conventionnelle.

Sur 118.404 T de coton graine produits, 93.186 T (78,70 %) sont le fait des producteurs en culture attelée, 24.969 T (21,08%)celui des producteurs en culture manuelle et 249 T en motorisation conventionnelle. C’est dire combien la culture attelée est bénéfique pour le producteur. C’est pourquoi à la CIDT, un suivi régulier des bœufs de trait est assuré avec un programme d’assurance mortalité.

Il est  enseigné aux producteurs, l’ensemble des aspects techniques de l’entretien et de l’utilisation des animaux coordonné par des Techniciens Association Agriculture Elevage (TAAE). Aussi est-il primordial que le producteur puisse se rendre compte par lui-même, de tout ce que peut lui apporter la culture attelée. C’est pourquoi, si l’on veut établir des priorités, il paraît nécessaire : 

  • d’obtenir en priorité une bonne connaissance de l’utilisation de l’attelage grâce à la maîtrise du dressage des animaux, des harnachements et de l’utilisation du matériel, etc; 
  • de maîtriser simultanément les techniques de base qui conditionnent l’état des animaux et leur capacité de travail; 
  • de l’alimentation des animaux par l’utilisation judicieuse des résidus de récolte, les compléments adaptés, le rationnement, etc; 
  • de l’abreuvement des animaux.

Une fois ces aspects maîtrisés, d’autres pourront se développer entre autres : 

  • la gestion de la carrière des animaux ;
  • la finition éventuelle à la réforme (embouche) ;
  • l’organisation de la commercialisation;
  • le renouvellement des animaux ;
  • la stabulation en vue de la production du fumier ;

l’amélioration des modes de dressage: conduite à la voix.